Un Tamoul, un vrai !

Pourquoi un vrai ? Déjà il a la moustache. Puis, il porte le doti. Le doti est l’espèce de pagne qui lui couvre les jambes. Ils peuvent d’ailleurs le relever en le pliant, ce qui leur fait un doti qui leur arrive au genoux. Le professeur André-Antoine Acquaviva a d’ailleurs une théorie relative à l’inadéquation de l’Inde à ses habitants, sur plusieurs chapitres. Pour ne dévoiler rapidement qu’un chapitre de ce qui est vraiment le tome 2 de L’Evolution des Espèces et qui ne sera sans doute jamais écrit, M. le professeur s’est penché sur l’inadéquation du pantalon à l’ère contemporaine en Inde. En effet, comme en Inde la majorité des toilettes sont à la turque ( ou plutôt à l’indienne ), le doti est très pratique ( on le relève et hop ). Avec le pantalon, c’est beaucoup moins pratique ( je vous laisse imaginer ). D’où l’inadéquation des Indiens à l’Inde. CQFD ( il y a d’autres chapitres encore ! ). Vive le doti éternel.

Dans les couloirs du temple de Madurai

Et Nandi, toujours là.

Mais que fait donc cet homme ? En fait, c’est une sorte de fontaine à lait de coco. Dans les temples, il est d’usage d’éclater les noix de coco en les jetant violemment sur les murs de l’enceinte. Ce lait est ensuite récupéré. Parfois, s’il traîne, l’odeur en longeant le temple est assez … marquante !

Journée à Madurai

Le bassin au milieu du temple, avec un Lotus doré au milieu du bassin.

Le temple est en fait un complexe : il y a une première enceinte, puis une seconde enceinte, etc. Et sur chaque enceinte il y a quatre gopurams ( sur chacun des côtés ) pour pouvoir avancer toujours plus vers le centre du temple, le plus sacré.

Voici les photos du temple de Madurai. En fait, je n’ai pu faire que le temple durant la matinée, car je me sentais trop mal pour faire quelque chose l’après-midi ( Oliver et Cécile aussi étaient malades, Eric aussi mais depuis la veille et était rentré de façon épique jusqu’à Pondichéry ). Le temple de Madurai est immense et impressionant, avec des couloirs interminables et des murs superbement travaillés.

Un gopuram, l'entrée du temple.

Journée à Tanjavur

Dans la cour du palais du Rajah de Tanjavur.

La vahce ( Nandi ), sacrée chez les Hindous, et honorée comme il se doit.

Mais que sont donc ces espèces de tubes ? Eh bien … ce sont des symboles phalliques. Devant chaque statue ou représentation de Shiva ( en général ), figure une représentation phallique similaire à l’un de ces tubes ( Shiva est un dieu, et non une déesse ).

A gauche, le bâtiment abritant le sanctuaire à l’intérieur du temple. A son sommet est une immense pierre taillée et sculptée dans un seul bloc, et l’on se demande bien encore comment les constructeurs ont réussi à l’amener à 60 mètres de haut.

Tanjavur est une ville à l’est de Trichy où se situe un temple classé par l’UNESCO. C’est d’ailleurs, avec le palais du Rajah de Tanjavur, tout ce qu’il y a à voir dans le coin.

Dans l’enceinte du temple

A gauche, Annuman, pour le reste, il faut que je me renseigne …

Le temple de Trichy

Les lignes verticales rouges et blanches le long des murs sont caractéristiques des temples hindous.

En fait, il ne s’agit même pas d’un temple, mais d’un complexe. Il y a une première enceinte, avec trois immenses gopurams ( les portes cérémoniales ) qui culminent à 70 mètres de haut. Sur celles-ci sont représentées d’innombrables sculptures, dont de nombreux dieux ou héros du panthéon hindou. Figurent aussi quelques représentations érotiques, issues du tantrisme ( le sexe chez les hindous est reconnu comme faisant partie intégrante de la religion, le kama ( la poursuite des désirs ) étant une des quatre voies à suivre ( suivre ses désirs pour pouvoir mieux s’en débarasser par la suite, le but final étant de renoncer à toute matérialité ) ). OK, l’hindouisme est compliqué, je ne vous le fais pas dire ! Ce qui ne nous empêche pas d’admirer les gopurams.

A l’intérieur de cette première enceinte suit une deuxième enceinte, avec des gopurams plus petites, puis une troisième, etc. Plus on se rapproche du centre, plus la zone dans laquelle on se trouve est sacrée. Au final se trouve le temple proprement dit, dont l’accès est réservé aux hindous.

Manger au fort

Nous avons mangé au temple. On mange sur une feuille de bananier ( ce qui est courant dans le sud de l’Inde, et ce qui est d’ailleurs pratique, même en famille, car après il n’y a plus qu’à jeter, sans vaisselle à faire ). Ce type de repas est typique du sud de l’Inde, on y mange du tali, c’est à dire du riz avec divers épices, que l’on mélange et que l’on mange avec la main ( droite s’il vous plaît ). Sachant que sur six nous avons été quatre à être malades le surlendemain, c’est peut-être ici que nous avons mal mangé … Pour le prix, il reste à la disposition du « client », nous avons donné à peu près 20 roupies chacun ( 30 centimes d’euro ). Mais il ne s’agit pas de payer le repas, mais plus d’une donation. De toute façon, il ne sert pas à grand-chose de donner beaucoup, puisque l’argent va dans la poche des hommes qui vous attendent à la sortie, et non des femmes qui ont pourtant préparé le repas …

Non Hindus are not allowed to enter into the temple

On ne sait pas vraiment pourquoi l’accès est ici interdit aux non-hindous ( ce genre d’endroits interdits restent toutefois très minoritaires ). Dans certains endroits, les sanctuaires sont petits et il y a beaucoup de fidèles qui viennent prier ; priver d’accès les non-Hindous serait donc un essai pour éviter l’engorgement. D’autre part, dans un lieu de prière dédié au culte hindou, il peut paraître normal de réserver le lieu à ceux qui veulent exercer leur foi sans avoir affaire à des personnes venues pour voir. Enfin, et c’est le point sur lequel on peut facilement céder ( comparé aux autres qui restent moyens ), voir des touristes immondes prenant des photos de tout et de rien, le lonely à la main et s’extasiant des fidèles en parlant fort, est une image assez répugnante pour qui veut garder du calme et du recueillement dans un lieu de culte.

Les Indiens et leur conception de la photo

En vous promenant, il est possible que certains Indiens demandent à être pris en photo. Non pas sur un appareil qui leur appartiendrait, mais sur le vôtre, pour voir le résultat, et c’est tout. Comme dirait Desproges, étonnant non ?

Le fort de Trichy

Tout le monde a essayé de s’en emparer, les Chola, les Pallava, les Français, les Anglais … Il est en partie taillé directement dans la roche, d’où la difficulté. A son sommet se trouve un temple, d’où il y a une belle vue sur les environs.